ANNUAIRE > Liste des chercheurs > Goude Gwenaëlle

En tant qu'anthropologue biologiste, mes activités de recherche sont tournées vers l'Homme, sa biologie et ses comportements au cours du temps. L'alimentation, sa variabilité intra- et inter-populationnelle et diachronique et ses conséquences sur les sociétés préhistoriques et leur milieu, constituent le cœur de mes travaux. Mon approche est bioarchéologique et privilégie l'utilisation de « l'outil isotopique » sur des tissus humains en contexte archéologique sur une période de temps couvrant l'ensemble de la Préhistoire récente (transition Mésolithique-Néolithique à l'Age du Fer ; ca. 9000-500 BC). Outre les tissus humains archéologiques (principalement os et dent), les restes de faune associée et, quand le contexte le permet, les restes carpologiques, sont également pris en compte pour une approche interprétative du système anthropique et naturel local (ie. combinaisons des études de spécialistes existantes ou en cours et d'analyses biochimiques associées), principalement situé en Méditerranée occidentale et également dans certaines zones d'Europe. L'analyse isotopique des restes osseux et dentaires archéologique est privilégié dans mon travail car cet outil permet d'étudier de façon individuelle la consommation des ressources protéiniques (carbone, azote, soufre sur collagène) et l'alimentation générale (carbone sur bioapatite). Des stratégies d'échantillonnages et d'analyses multi-élementaires et/ou multi-tissulaires sont mises en place en fonction des problématiques abordées. Dans le souci de bien comprendre les relations entre l'Homme et son milieu naturel et culturel, des référentiels locaux à partir d'analyses sur des ressources actuelles (eg. plantes, mollusques) peuvent être établis. Par ailleurs, mon travail s'attache très fortement à la donnée biologique humaine (eg. sexe, âge, pathologie) qui constitue l'une des clefs de voûte pour interpréter au mieux les données biochimiques et les recontextualiser. Ces dernières années, le développement des mes activités de recherche sur un espace géographique élargi (incluant des comparaisons entre le nord de la France et la Méditerranée) et une diachronie plus longue (notamment vers la protohistoire) m'a permis de proposer, entre autres, de meilleures interprétations des données isotopiques et des résultats paléoalimentaires pour chacune des périodes étudiées ainsi que des informations complémentaires et nouvelles sur l'évolution des modes de subsistance à travers le temps.