Dans un premier temps, j'ai abordé l'alimentation dans le cadre des pratiques juives en contexte de revitalisation d'une judéité perdue. Il s'agissait donc d'une étude de la cuisine et des pratiques culinaires sous leur aspect religieux, la kashrut. Ce code alimentaire répond à des exigences précises de la Torah, distinguant les animaux prescrits des proscrits, définissant des règles d'abattage des animaux, des interdits de mélange (lait et viande), etc. Le respect de la kashrut est un mode d'affirmation identitaire fort en contexte minoritaire, et notamment en contexte de réaffirmation ou redécouverte d'une identité oubliée. Suite à ma thèse, je m'intéresse également aux pratiques culinaires en tant qu'espace d'expression d'une mémoire, autrement dit à la cuisine comme pratique mnésique selon le terme de Stéphanie Tabois (2005), au sein des populations juives, arméniennes et tsiganes.
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